«Où en sommes-nous aujourd’hui pour franchir le barrage de la Rance à vélo » ?
Communiqué de presse
28 décembre 2023
Les 3 associations des usagers de la bicyclette « À Vélo Malo », « Dinard Émeraude à Vélo » et « Liaisons douces en pays de Dinan » apprécient les décisions prises lors du comité de pilotage de clôture de l’étude de faisabilité d’une voie cyclable entre Dinard et Saint-Malo, qui s’est tenu au siège de Saint-Malo-Agglomération vendredi 22 décembre de 10h à 11h30.
Mais elles déplorent la longueur de ces études, censées au départ (juin 2020) durer moins de 18 mois ; et attendent des signaux forts pour la programmation de la suite, et l’engagement des travaux.
Les décisions prises peuvent se résumer ainsi :
l’idée d’un nouvel ouvrage distinct du barrage-usine marémotrice, de type viaduc, dont le conseil départemental voulait avoir un chiffrage, a été rejetée. Elle était en effet non seulement contraire à la réglementation des espaces remarquables, mais aussi d’un prix apparu nettement excessif (73 à 77 M€ HT). Pour rappel, ce projet avait été écarté d’emblée par les 3 associations d’usagers de la bicyclette ;
l’unanimité s’est ainsi portée sur le choix d’un itinéraire cyclable empruntant le côté sud du barrage, dont les raccordements latéraux côtés Dinard-La Richardais et Saint-Malo restent à affiner entre diverses possibilités (dans une fourchette de coûts allant de 9 à 13 M€ HT, dont une bonne moitié pour le seul élargissement du trottoir Sud du barrage). Pour rappel, c’est ce scénario Sud qui a toujours été privilégié par les 3 associations d’usagers de la bicyclette ;
les associations pourront avoir communication du rapport technique détaillé du scénario Sud établi par le groupement de bureaux d’étude piloté par Servicad ; en espérant pouvoir alors contribuer utilement à la discussion des derniers ajustements ;
les associations seront invitées à siéger au comité de pilotage de l’étude à venir concernant la réalisation de cette voie cyclable Sud, désormais placée sous l’autorité du conseil départemental maître d’ouvrage de la voie routière ;
le sous-préfet a révélé que de récents contrôles hebdomadaires ont enregistré de fréquents et notables excès de vitesse sur le barrage. Il a souligné la nécessité de prendre des mesures de sécurisation sur ce tronçon accidentogène ;
dans l’attente de la mise en service de la future voie cyclable Sud, les associations :
ont souligné le besoin de mettre en place une navette maritime à l’année et adaptée aux horaires de travail, entre Dinard et Saint-Malo à un prix abordable. Une demande écrite du CODESEN dans ce sens a été adressée à deux reprises aux présidents d’agglomérations de Saint-Malo et de la Côte d’Emeraude, sans réponse à ce jour. A noter que pour faciliter la mise en place d’une telle navette maritime quotidienne, la représentante du conseil régional a proposé pendant le COPIL une offre de conseil et d’expertise ;
rappellent la nécessité impérative de renforcer dès maintenant la sécurité des cyclistes qui empruntent déjà quotidiennement le barrage, par la mise en oeuvre de mesures simples et peu onéreuses comme :
- la limitation de la vitesse entre Les Millières et la Basse-Flourie, et une signalisation informant les automobilistes de la présence de cyclistes sur la 4-voies,
- côté Dinard, la mise en service de la piste bidirectionnelle entre le carrefour des Millières et l’écluse,
- côté Saint- Malo, au début de la montée après le radar, l’effacement sur quelques mètres de la murette empêchant les cyclistes de se mettre en sécurité sur le bas-côté,
- l‘installation de ralentisseurs.
Fortes de ces échanges prometteurs avec les élus et techniciens présents au COPIL, les associations d’usagers de la bicyclette sont désormais impatientes:
d’obtenir de la part du CD 35 des précisions sur la réalisation opérationnelle de la voie cyclable Sud, avec un calendrier prévisionnel ;
de disposer du rapport technique élaboré par le groupement de bureaux d’études en aout 2023.
Des échanges importants existent au quotidien entre les deux pôles de ce qui est devenu une seule et même conurbation, Saint-Malo et son agglomération d’un côté, Dinard et son agglomération de l’autre. Cette liaison doit être impérativement sécurisée rapidement au service de la population de ce bassin de vie.